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La première Charcot Fellow termine sa mission

VIDEO Depuis 2016, la Fondation Charcot a mis en place la Charcot Fellowship, programme de bourses de doctorat pour des jeunes chercheurs (moins de 30 ans). Le but de ces mandats est de renforcer le potentiel de recherche des équipes intéressées par la sclérose en plaques en Belgique. En s’adressant à de jeunes chercheurs qui souhaitent réaliser une thèse de doctorat sur la sclérose en plaques, le mandat vise des effets à long terme sur la recherche contre cette maladie. Les boursiers sont chaque fois encadrés par une équipe de chercheurs expérimentés et renommés.

CHARCOT FELLOWSHIP 2016-2020

Elien GRAJCHEN (UHasselt)

Photo: Dr. Jeroen Bogie (co-promoteur), Fellow Elien Grajchen, Prof. Dr. Jerome Hendriks (promoteur) - UHasselt.
La première boursière est Mme Elien GRAJCHEN (UHasselt), dont le promoteur est le Prof. Dr Jerome HENDRIKS, Professeur associé en immunologie et en biochimie, Institut de recherche biomédicale, Université de Hasselt. Le choix de Mme GRAJCHEN confirme la qualité de l’actuelle équipe de recherche de l’UHasselt et incitera les jeunes à se lancer dans des études ou une carrière scientifique.
Contribution de Mme Elien Grajchen
Le groupe de recherche du professeur Hendriks étudie le rôle de matières grasses comme le cholestérol et les acides gras dans l’évolution de la sclérose en plaques (SEP). Des concentrations élevées de cholestérol peuvent avoir des conséquences néfastes et provoquer des maladies cardiovasculaires. Mais le cholestérol est aussi un composant cellulaire essentiel, il régule l’action des cellules immunitaires et assure le bon fonctionnement de notre cerveau. Tout changement au niveau de la production et de la dégradation du cholestérol peut dès lors perturber l’activité du système immunitaire et les fonctions cérébrales. Dans le cas d’une SEP, des cellules immunitaires pénètrent dans le cerveau et y détruisent la myéline. Celle-ci correspond à une couche isolante qui entoure les nerfs et joue un rôle important pour une bonne conduction nerveuse. Sans myéline, aucune communication n’est possible entre le cerveau et les muscles, ce qui provoque des symptômes de paralysie. La myéline se compose en grande partie de matières grasses comme le cholestérol et les acides gras. D’une part, les cellules immunitaires doivent assimiler de grandes quantités de corps gras libérés par la dégradation de la myéline et d’autre part, les cellules cérébrales doivent évacuer la myéline dégradée et produire des matières grasses pour réparer les lésions. Le groupe du professeur Hendriks s’efforce de découvrir les effets d’une absorption de myéline sur le fonctionnement des cellules immunitaires, mais aussi le rôle que joue le métabolisme du cholestérol et des acides gras dans le rétablissement de la myéline. Des objectifs peuvent ainsi être identifiés pour le développement de nouvelles thérapies, plus efficaces, qui empêchent la dégradation de la myéline et stimulent le cerveau.
 
L’objectif de sa recherche
Le groupe de recherche a récemment démontré que la myéline active les capteurs de cholestérol et d’acides gras des cellules immunitaires. Celles-ci acquièrent alors des propriétés favorisant la réparation des lésions. Par contre, les grandes quantités de corps gras que doivent assimiler les cellules immunitaires semblent perturber ce processus. Les processus précis qui sont activés et perturbés par l’absorption de myéline n’ont pas encore été identifiés. Les chercheurs ont également constaté une perturbation du métabolisme du cholestérol dans le sang des patients atteints de SEP. Ces perturbations stimulent l’activité des cellules immunitaires et sont donc susceptibles d’accélérer la progression de la maladie. 
 
Le projet financé par la Fondation Charcot permettra d’identifier les mécanismes sous-jacents et de vérifier comment ils peuvent être influencés pour guérir les lésions cérébrales. Lisez l'interview ici.
30.11.21

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