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Un traitement administré par voie nasale

Un exemple de recherche ayant obtenu des résultats extrêmement concrets a été réalisé par l’équipe du Professeur Anne des Rieux (UCLouvain). Avec Viridiane Gratpain, Yasmine Labrak et Ariane Mwema, elle a cherché une façon d'administrer différemment les médicaments anti-SEP afin d'améliorer la qualité de vie des patients ainsi que l'efficacité des molécules. Sa solution : le remplacement des médicaments à prise orale ou injectés par un spray nasal.

Prof. Anne des RieuxLouvain Drug Research Institute, Louvain: "La SEP est une maladie inflammatoire et auto-immune qui touche le système nerveux central (SNC). À savoir, les défenses immunitaires de l’individu s’attaquent à la gaine de myéline, l’isolant des nerfs du cerveau et de la moelle épinière, indispensable à la transmission de l’influx nerveux. La destruction de cette gaine engendre à terme une dégénérescence des neurones et entraine de nombreux symptômes tels que de la fatigue, des douleurs, une baisse de la vision ou encore des troubles urinaires. Dans des stades plus évolués de la maladie, le patient peut souffrir de paralysies d’un ou plusieurs membres voire se retrouver dans une situation de dépendance complète. La SEP est d’ailleurs la première cause d’handicap non traumatique chez les jeunes adultes. Des processus de régénération peuvent être observés au début de la maladie mais ils sont, dans la majorité des cas, insuffisants . C’est pourquoi il est nécessaire de trouver de nouveaux médicaments capables de reconstruire cette gaine.

Adapted from: Adapted from: https://www.saintlukeskc.org/health-library/understanding-cerebral-angiography and  https://www.sciencesetavenir.fr/sante/alzheimer-un-probleme-d-etancheite-du-cerveau_28646

Ainsi, de nombreuses équipes de  chercheurs travaillent à une meilleure compréhension de cette maladie, au développement de traitements et de thérapies, mais la route reste encore longue. En effet, une des limitations majeures au traitement de la SEP est la très faible proportion de médicaments qui arrive à atteindre le SNC. Ce dernier est protégé de substances nocives par une barrière physiologique nommée barrière hémato-encéphalique, qui limite également l’entrée de médicaments. Il semblerait que plus de 98% des nouvelles molécules développées à l’heure actuelle ne puisse pas franchir cette barrière et donc atteindre le cerveau."

Les premières publications contenant les résultats spécifiques de ces recherches sont déjà attendues dans les prochains mois et pourraient représenter une véritable avancée dans le domaine de l’ administration optimale des médicaments au cerveau. Evidemment, cela pourrait aussi aider des patients atteints d'autres maladies que la SEP.

[1] https://uclouvain.be/en/research-institutes/ldri/addb.html