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Les vaccins et la sclérose en plaques

Vaccinations

Extrait du livre "La sclérose en plaques, maladie, espoirs et réalités" écrit par le Prof Dr Richard E. Gonsette, 1995. © Fondation Charcot Stichting. Le livre est épuisé mais vous pouvez le consulter ici. 

Les infections virales étant le facteur influençant le plus fréquemment la SEP de façon défavorable, il est logique de tenter de réduire ce risque en recourant aux vaccinations. Cependant, comme le facteur extérieur responsable du déclenchement de la maladie est peut-être viral, et qu'une vaccination entraîne de profondes réactions du système immunitaire, on pourrait craindre qu'elle n'influence défavorablement l'évolution.
Pour savoir si une vaccination pouvait favoriser le déclenchement d'une SEP, une étude a recensé les malades SEP en général et ceux ayant présenté une première poussée en particulier, parmi un millier de complications neurologiques rapportées à un centre de pharmacovigilance concernant dix-huit vaccins différents. L'étude statistique a montré que l'incidence de nouveaux malades SEP et celle de nouvelles poussées dans la période de trente jours suivant la vaccination sont nettement inférieures à l'incidence spontanée. On peut en conclure qu'aucun de ces dix-huit vaccins n'a déclenché la maladie ni augmenté le risque de poussée. Les quelques rares cas publiés dans la littérature résultent d'une pure coïncidence entre la vaccination et les premiers signes de SEP.
Sur le plan pratique, les questions concernent le plus souvent la vaccination contre la grippe. Les études contrôlées comparant des groupes de malades vaccinés à des patients ayant reçu un placebo ou non-traités, ont permis d'exclure l'hypothèse d'une augmentation des poussées résultant d'une vaccination contre la grippe.

Certains auteurs ont même observé une réduction du nombre de poussées et un ralentissement de la progression chez les malades vaccinés par rapport à ceux qui ne l'avaient pas été en période hivernale. La surveillance attentive de 6 malades sur le plan clinique et par des IRM pendant une année avant et une année après vaccination contre la grippe par des virus tués, a montré que les poussées étaient moins fréquentes, que le handicap ne s'aggravait pas et qu'il n'existait pas de nouvelles plaques visibles à l'IRM pendant  année qui suit la vaccination. Il résulte de ces diverses observations que, sauf cas particulier, la vaccination annuelle contre la grippe est recommandée. 

Vaccins (grippe), Sep et Covid-19
Mise à jour novembre 2020. Prof. Dr Christian Sindic.
 
Cette information est toujours valable.TOUS les vaccins peuvent être administrés à des patients SEP, A L'EXCEPTION des vaccins contenant un virus vivant atténué car ceux-ci peuvent provoquer des poussées et sont contre-indiqués avec beaucoup de traitements de la SEP. Exemple type: le vaccin contre la fièvre jaune.Les maladies d'enfance ne prédisposent pas à faire une SEP à l'âge adulte (rougeole, rubéole, varicelle, oreillons...). Il faut vacciner les enfants contre ces maladies et faire les rappels nécessaires (y compris pour tétanos et diphtérie). La grippe naturelle peut provoquer une poussée de SEP et les fortes fièvres aggravent les symptômes de SEP. Si on souffre de SEP et que l'on a beaucoup de contacts avec d'autres personnes et qu'on est âgé de plus de 50-55 ans, il est préférable de faire le vaccin anti-grippe.Les gestes barrière contre le coronavirus seront aussi bénéfiques contre le virus influenza de la grippe! L'idée de recevoir une deuxième dose de vaccin anti-grippe sous traitement par Ocrevus® ou Tysabri® ou Mavenclad® ou Gilenya®, est toujours théorique et n'est pas applicable actuellement. Il faudrait doser les anticorps après la première vaccination et voir si ils sont suffisamment élevés ou non. De toute façon, un vaccin n'est jamais totalement efficace à 100 %.
 
Les gestes barrière contre le coronavirus seront aussi bénéfiques contre le virus influenza de la grippe! 

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